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Vajrayāna, ouverture pour orchestre en cinq tableaux

Nous venons d’entendre votre orchestration de la pièce de Debussy. Est-ce que l’écriture de ce compositeur vous a influencée dans la conception de votre pièce, Vajrayāna ?

 

Je ne peux pas renier l’influence de Debussy dans ma partition. Par la suite, je m’en suis un peu éloignée. Vajrayāna est une pièce qui date de la période où j’étudiais encore au Conservatoire de Paris. Tous les compositeurs qui m’avaient marqué ont laissé leur empreinte, qu’elle soit consciente ou pas. Je m’en aperçois rétrospectivement. Ce fut le cas aussi bien de Debussy, que de Bartok, Stravinsky, Ravel ou Thierry Escaich.

 

Parlez-nous des origines de la partition ?

 

La pièce, qui est une commande conjointe de l’Orchestre national d’île de France et de Radio France fut composée à l’occasion du Concours Ile de Créations 2015 [Vajrayāna a été créé à la Philharmonie de Paris, le 16 avril 2015, par l’Orchestre National d’Ile de France, sous la direction de Nicholas Collon, ndlr.] Le défi que je devais relever, consistait à réaliser une pièce de dix minutes précises, composée de cinq mouvements séparés de deux minutes chacun. J’ai pensé aux cinq éléments de la mythologie hindoue, l’espace réunissant les quatre premiers (la terre, l’eau, le feu et le vent). Outre la contrainte de la durée, le non-enchaînement entre les mouvements a été difficile à préserver. Développer des idées fortes sans liens entre elles et en si peu de temps n’est pas une mince affaire !

 

A l’écoute de l’œuvre, on ressent toutefois, au fil des mouvements, un certain éloignement vis-à-vis des esthétiques des compositeurs que vous avez citées…

 

En effet. Le dernier mouvement, Vairocana, est le plus proche de mon écriture actuelle. Cela étant, j’y vois aujourd’hui tout ce qui me gêne un peu…

 

Envisageriez-vous de la réviser ?

 

Non. Elle vit telle qu’elle est. On verra plus tard. J’ai besoin qu’elle voyage avec d’autres orchestres, d’autres chefs. Elle a même été chorégraphiée par le Junior de Ballet de Munich. Vajrayāna ne « m’appartient » plus !

 

Quelle a été l’importance de cette pièce dans vos partitions ultérieures ?

 

Grâce à elle, j’ai énormément appris. Je préfère composer avant tout pour l’orchestre. C’est lui que j’ai sans cesse à l’esprit. Dois-je y voir la « frustration » d’une formation initiale de pianiste ? Aujourd’hui, mon écriture est davantage influencée par les compositeurs minimalistes américains.