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Sérénade pour cordes en mi majeur op.22 B.52

Dvorak composa deux sérénades, la première pour cordes et la seconde pour instruments à vent (op.44, B.77). Les deux partitions rendent hommage à l’élégance du classicisme, aux divertimentos de tradition viennoise du XVIIIe siècle.

 

Les sérénades s’inspirent de deux sources distinctes. La première est issue du folklore tchèque. Elle évoque la lutte d’une nation contre l’hégémonie de l’empire Austro-Hongrois. La seconde provient du classicisme autrichien et italien. L’importance de l’œuvre de Wolfgang Amadeus Mozart – qui fut mieux accueillie à Prague qu’à Vienne – fut déterminante pour bon nombre de musiciens tchèques du XIXe siècle.

 

Composée entre le 3 et le 14 mai 1875, la Sérénade pour cordes fut créée le 10 décembre 1876 sous la direction d’Adolf Cech avec un ensemble réunissant des musiciens des orchestres du théâtre Tchèque et du théâtre Allemand.

 

En 1873, Dvorak avait déjà réalisé une version primitive de l’œuvre pour octuor. Sa nomenclature réunit deux violons, un alto, une contrebasse, une clarinette, un cor, un basson et le piano. Dans la dernière version, la partition demeure encore dans l’univers chambriste. Elle supporte difficilement une amplification abusive des pupitres des cordes.

 

Composée en cinq mouvements, la sérénade s’ouvre par un Moderato, une sorte de prélude dont le modèle est emprunté au Septuor pour vents et cordes op.20 (1800) de Ludwig van Beethoven. Le thème, si aisé à retenir, est traité en imitation par les cordes graves. La polyphonie y est savante et le tempérament lyrique ne cesse de croître.

 

Le mouvement suivant,Tempo di valse, est d’un grand charme avec son Trio central à l’allure méditative. Délicatement passionnée, cette partie oscille entre la valse et la mazurka. Dvorak imagine ainsi la réunion de plusieurs danses d’Europe centrale.

 

Le Scherzo (vivace) est aussi délicat qu’une cassation de Mozart. Vif et inspiré, il séduisit Johannes Brahms qui admira chez son jeune confrère la richesse mélodique et rythmique.

 

La Sérénade se poursuit par un mouvement, Larghetto et d’achève par le finale, Allegro vivace.