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Ouverture de concert n°1 en mi mineur op.23

Au XIXe siècle, peu de femmes ont eu l’occasion non seulement d’exprimer leur talent artistique, mais plus encore d’être soutenues par leur entourage. Louise Farrenc fait exception. Née dans une famille de peintres et de sculpteurs, les Dumont, vivant la bohème dans une belle élégance, la jeune pianiste étudia au Conservatoire de Paris auprès d’Anton Reicha (1770-1836). Mariée au flûtiste Aristide Farrenc, elle mena une carrière de soliste et de compositrice de pièces instrumentales. Un autre handicap, assurément, dans une France qui n’imaginait pas l’art musical sans opéra !

 

Honorée par l’Académie des Beaux-Arts, professeur au Conservatoire, auteure d’une monumentale édition consacrée au piano, elle fut aussi admirée par ses confrères dont Robert Schumann. Louise Farrenc laissa à la postérité, un répertoire varié, largement influencé par le classicisme viennois (Haydn, Beethoven et Schubert), mais aussi par la “modernité” romantique d’un Mendelssohn.

 

La plupart des compositrices de l’époque de Louise Farrenc cantonnèrent leur talent dans les genres considérés comme mineurs : pièces pour piano, musique de chambre, mélodies… Pianiste de formation, notre musicienne s’intéressa toutefois rapidement à l’univers symphonique. A l’âge de 30 ans, elle composa deux ouvertures pour orchestre, préludes à la première de ses symphonies, achevée sept ans plus tard. Son écriture s’inscrit avant tout dans la tradition classique et romantique germanique héritée en partie de son maître, Anton Reicha. De fait, elle s’éloigne du courant français initié par Hector Berlioz qui offrait, en 1830, une alternative saisissante à la symphonie allemande, avec la création de sa Symphonie Fantastique.

 

L’Ouverture en mi mineur de Louise Farrenc n’est en rien rattachée à un ouvrage lyrique. Musique assurément sans “programme”, richement orchestrée en un seul mouvement – Adagio puis Allegro agitato – l’Ouverture en impose dès les premières mesures. Les grands unissons d’accords de l’Adagio contrastent avec les thèmes qui mettent en valeur les bois et tout particulièrement la clarinette dans la partie Allegro agitato, hommage indirect aux symphonies de Mozart et de Beethoven.

 

A lire

« Louise Farrenc, compositrice du XIXe siècle » par Catherine Legras (éditions L’Harmattan, 2003).