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GUISEPPE VERDI

Aux côtés de Rigoletto (1851) et du Trouvère (1853), la Traviata (1853) est le troisième opéra de ce qui fut nommé la trilogie populaire de Verdi. Quel drôle de titre que celui de la Traviata (la dévoyée) pour un opéra ! D’ailleurs, il sera donné pour la première fois en France sous le nom de Violetta !  L’ouvrage repose sur un livret de Francesco Maria Piave, d’après la Dame aux Camélias d’Alexandre Dumas fils. Giuseppe Verdi est profondément ému par l’histoire de cette femme, Alphonsine Duplessis qui vécut le grand amour avec l’écrivain avant de mourir de tuberculose en 1847. L’œuvre déplût à la censure, notamment en France. Hélas, le public de la première, à la Fenice de Venise, rejeta l’opéra, à cause d’interprètes insuffisamment préparés.

 

La qualité exceptionnelle du livret de Piave décompose idéalement l’action en trois actes particulièrement efficaces. Le mélodrame musical de Verdi s’inscrit dans une action rapide et oppressante qui fait alterner les épisodes heureux et intimes du drame. La musique se glisse dans les décors de l’opéra, la psychologie des personnages, les thèmes presque des leitmotive. Ceux-ci imposent la vérité du drame social, mettant au premier plan la douleur de l’héroïne, Violetta. Les procédés de focalisation de l’action sont étonnamment modernes : on passe de la foule aux groupes puis à la personne individuelle, de la grande réception du premier acte à la solitude de Violetta, abandonnée de tous.

 

Giuseppe Verdi n’a composé que huit ouvertures sur un total de 27 opéras. Ces ouvertures ou sinfonia selon la dénomination du compositeur étaient, en principe, de plus vaste dimension que les préludes qu’il affectionnait tout particulièrement. Le Prélude de la Traviata fascine par son efficacité et son économie de moyens. Violons limpides dans les voix aigus – comment ne pas songer aussi au Prélude de Lohengrin de Wagner ? – et qui pressentent déjà la solitude de Violetta et sa passion pour Alfredo. Un mouvement de valse lente porté par une ineffable tristesse se fait l’écho de fêtes lointaines…

 

 

 

A Lire

 

« Verdi de vive voix » par André Tubeuf (éditions Classica / Actes Sud, 2010).