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Concerto pour deux claviers et cordes en ut mineur BWV 1060

Le 4 avril 1723, Bach quitta officiellement la cour de Köthen pour assumer les fonctions de Cantor de Saint-Thomas de Leipzig. Au cours des années qu’il passa dans la ville de Saxe, il composa pas moins de quinze concertos pour plusieurs clavecins (BWV 1052 à 1065 et BWV 1004) ainsi que seize autres pour clavecin seul (BWV 972 à 987).

 

A Leipzig, sa charge de travail était considérable. Il devait écrire de la musique pour plusieurs églises et assurer des missions d’enseignement. Sans réels moyens matériels et financiers et avec un pouvoir remis sans cesse en question, il subvenait aux besoins de sa nombreuse famille. Bach prit l’habitude d’écrire dans l’urgence, de recycler des partitions anciennes, d’expérimenter dans le cadre familial, les partitions qu’il ne pouvait révéler aux oreilles du public. Après sa mort, on découvrit, à son domicile, quatre clavecins dont un à pédale, clavicorde et épinette, plusieurs violons, alti, violoncelles, luth, gambe… Un orchestre au complet ! Régulièrement, Bach fit appel aux étudiants et aux musiciens professionnels du Collegium Musicum de Leipzig – une institution réunissant les différentes sociétés musicales de la ville – afin de jouer ses propres œuvres dont les Concertos brandebourgeois et les Concertos pour clavecin. A la fin du XVIIIe siècle, le Collegium Musicum siégea dans la halle des tissus (le Gewandhaus) et forma l’ancêtre de l’un des plus prestigieux orchestres, l’actuel Gewandhaus de Leipzig.

 

A l’exception d’un seul concerto, aucun des quinze opus n’est une œuvre originale pour le clavier. Il s’agit d’arrangements de concertos pour violons ou instruments à vent. Les thèmes sont puisés dans les cantates, mais aussi empruntés chez d’autres compositeurs. Le Concerto en ut mineur pour deux claviers est un arrangement d’un concerto pour violon et hautbois dont le manuscrit a été perdu. Une nuance toutefois : le mouvement lent serait, quant à lui, issu d’une sonate en trio…

 

Le Concerto s’ouvre par un Allegro très décidé aux cordes et auquel succède un Largo. Il offre un superbe dialogue entre les deux claviers et les cordes qui jouent en pizzicato. Le chant italien domine cette page. Plus court, le finale, Allegro est enchaîné directement après un accord tenu. Là encore, l’esprit italien s’impose, mais cette fois-ci avec une virtuosité pleine d’énergie.