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Chants d’Auvergne

(1879 – 1957)

 

Si l’on devait définir ce que signifie l’expression “musicien régionaliste”, Marie-Joseph Canteloube de Malaret – de son nom exact – en serait le parfait exemple. Ce disciple de Vincent d’Indy (1851-1931) à la Schola Cantorum fut autant ethnomusicologue que compositeur de talent. Ses cinq volumes consacrés aux chants d’Auvergne composés entre 1923 et 1955 ne sont qu’une partie de son legs. Il faut en effet ajouter (sinon redécouvrir) ses Chants d’Angoumois, Chant populaires de Haute-Auvergne et du Quercy, mais aussi du Languedoc et de Touraine, des Pays Basques… Canteloube recueillit plusieurs centaines de chants paysans qui furent sa principale source d’inspiration pour ses propres productions lyriques oubliées depuis : Le Mas, Vercingétorix… Ses poèmes symphoniques tout comme sa musique de chambre puisent en effet dans l’âme paysanne de chaque terroir au point qu’il participa à la création du Collège bardique des Gaulles. En 1941, il rallia le gouvernement de Vichy, choisissant de participer à la promotion de la politique culturelle du régime.

 

Ce musicien passionné par le folklore français et d’une profonde sincérité affirmait que « les chants paysans s’élèvent bien souvent au niveau de l’art le plus pur, par le sentiment et l’expression sinon par la forme ». La publication, en 1949, de son Anthologie des chants populaires français demeure aujourd’hui encore un ouvrage de référence pour l’étude de ce répertoire.

 

Les Chants d’Auvergne – “Auvergne” venant du nom de la tribu gauloise des Arvernes, qui, avec son chef, Vercingétorix, résista à Jules César – nous font voyager dans une histoire (presque) intemporelle. La région possède de riches traditions et son propre patois. Associant l’inventivité harmonique des mélodies et la saveur des textes, Canteloube orchestra avec subtilité une sélection de chants. Ceux-ci brillent grâce à des pupitres d’orchestre qui trouvent le ton juste pour évoquer le souvenir des instruments régionaux. Chaque histoire brève est animée avec sa propre atmosphère et dans une écriture parfois audacieuse. On croise ainsi quelques réminiscences mahlériennes lorsque le rythme se fait plus ironique ! Les pupitres peuvent donner libre cours à leur fantaisie de coloristes. La voix dont la finesse des intonations autorise une infinité de timbres fait partie intégrante du “décor”. Tantôt, elle est accompagnée, tantôt elle accompagne ces paysages impressionnistes pleins de charme.