20 000 lieues sous les mers : une journée au TNB

Les 15 et 16 avril 2022, l’ONB jouait “20 000 lieues sous les mers”, une recréation du format de concert-fiction labellisé par Radio France. Musiciens, comédiens et bruiteuses se sont partagés la scène – sur un texte réadapté de Stéphane Michaka et sous la baguette de Didier Benetti – pour donner vie au chef-d’œuvre éponyme de Jules Vernes. Le public a pu redécouvrir en musique, en sons et en corps les aventures du savant Aronnax, du harponneur Ned Land et du capitaine Nemo, à bord du légendaire sous-marin le Nautilus. Un récit écologiste avant l’heure, appelant à la défense des océans, à l’image du projet Ponant de l’ONB dans lequel s’inscrit ce spectacle. Et un concert qui fut l’occasion d’un véritable festival de médiations en tous genres pour le jeune public !

Le 15 avril après-midi se jouait une séance dédiée au jeune public et aux centres de loisirs. A cette occasion, l’ONB et ses groupes ont investi les lieux : le TNB, qui accueillait l’orchestre pour ce spectacle, a ouvert grand ses portes pour une succession d’actions dédiées aux plus jeunes, afin de leur faire découvrir – outre le concert – les coulisses du monde du spectacle.

Guidés par Hugo Letellier, attaché à l’action culturelle de l’ONB, Lou Rojas et Louna Azé, ouvreurs au TNB, les groupes ont découvert le fonctionnement caché d’une salle de spectacle, de son plateau à ses coulisses, de ses parties techniques à ses dessous de scène, tout en traversant les stockages débordants de projecteurs, la menuiserie du théâtre… Sans bien sûr oublier son atelier de couture, et sa réserve de milliers de costumes.

S’en est suivi pour d’autres groupes une rencontre avec les bruiteuses de Radio France : Sophie Bissantz et Elodie Fiat. Les deux artisans du son étaient présentes pour le concert, prêtes à recréer l’atmosphère océanique de “20 000 lieues sous les mers”, l’univers sonore, et l’ambiance propre à une authentique immersion dans le concert, dans tous les sens du terme. Elles ont révélé quelques uns de leurs secrets aux jeunes spectateurs : d’un sac de farine pour des pas dans la neige à une “boite à tonnerre” pour le grondement d’un orage, d’une éponge humide et tendue pour un battement de cœur à un tube en carton pour le rugissement d’une bête, en passant par un balai de paille et une couverture pour le crépitement d’un feu, ce sont autant d’astuces tout à la fois simples et magiques qui ont fait renaître le monde aux oreilles des enfants, qui ont pu tenter d’identifier lors du concert de l’après-midi.

A l’issue du concert, enfin, centres de loisirs, IME, centres sociaux et MJC ont pu profiter d’un échange privilégié avec Didier Benetti, compositeur de l’œuvre et chef d’orchestre. Installés en bord de scène, plus d’une demi-heure durant, il a répondu avec énergie aux questions fourmillantes des enfants – et des plus grands, animateurs et accompagnateurs – pour leur faire découvrir la genèse, la vie et la postérité d’une création aussi originale qu’un concert-fiction. Dernière étape de ce long voyage, dernière lieue loin des mers, peut-être, mais au plus proche de l’orchestre.