Trois Pièces brèves pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson, Jacques Ibert
Jacques Ibert
(1890-1962)
Trois Pièces brèves pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson
- Allegro
- Andante
- Assez lent – Allegro scherzando
Date de composition : 1930
Date de création : 21 mars 1930 au Théâtre de l’Atelier, à Paris
Le catalogue d’Ibert recouvre la plupart des genres musicaux. On trouve en effet de nombreuses œuvres symphoniques, concertos, opéras ainsi qu’une multitude de pièces de musique de chambre, des ballets, musiques de scène, pièces vocales et radiophonies…
Grand Prix de Rome en 1919, le musicien compose dans les styles variés, empruntant aussi bien chez les “classiques” (Couperin, Mozart, Rameau, Scarlatti…) que les “modernes” (Debussy, Ravel, Roussel, Stravinsky…). La poésie, la peinture impressionniste, le théâtre surtout (il envisage une carrière de comédien) sans oublier le cinéma (il compose plus d’une soixantaine de musiques de films) l’attirent. Sa musique est aussi éloquente, que précise et élégante.
Les Trois Pièces datent de 1930. Leur caractère à la fois pastoral et humoristique suggère que les partitions soient destinées au divertissement. En réalité, Ibert compose un univers sonore particulièrement raffiné, les instruments à vent – contrairement à ceux à cordes – jouant dans des couleurs et des tessitures très éloignées les unes des autres.
La Première Pièce est d’une verve toute bucolique et dansante dans la tonalité rayonnante d’ut majeur. La Deuxième Pièce est un chant nostalgique et de facture simple, porté par la flûte. Ibert rend hommage à son professeur André Gédalge (1856-1926). Dans la Troisième Pièce, les sonorités de la clarinette et du basson s’entrelacent avant que le quintette ne conclut avec virtuosité, ces trois charmants morceaux de genre.
À lire
« La Belle époque de la musique française, 1871-1940 » par François Porcile (ed. Fayard, 1999)