Le violoniste américano-israélien Daniel Hoffman évoque les origines de la pièce : « le titre de l’œuvre fait référence au film muet allemand Der Golem wie er in die Welt kam (Comment le Golem vint au monde). The Golem rises again a été composé, à l’origine, pour orchestre de vents et il s’inspire de la partition originale. Le présent effectif de musique de chambre est variable. Il peut associer des percussions moyen-orientales comme ce fut le cas avec l’Ensemble Davka qui a créé cet arrangement. Les interprètes ont la possibilité, s’ils le souhaitent, d’improviser dans certains passage de la partition. La musique ne se rattache pas à la musique Klezmer traditionnelle qui est mon répertoire de prédilection. Elle est plus proche, dans le cas présent, de la musique turque ».
Tourné en 1915 et réalisé par Henrik Galeen et Paul Wegener, le film Der Golem wie er in die Welt kam appartient à l’expressionnisme allemand. Il a eu une influence considérable dans l’histoire du cinéma fantastique, nourrissant notamment l’imaginaire des scénarios des Frankenstein. Le synopsis est aussi simple qu’efficace : un rabbin conçoit un monstre – un être de terre glaise – dans l’espoir d’en faire son serviteur, mais aussi le sauveur de la communauté juive. Celui-ci se retournera contre son créateur, manquant de le détruire. En arrachant l’étoile fixée sur la poitrine du monstre, une fillette lui ôtera la vie.