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Antonio Vivaldi (1678-1741)
Max Richter (né en 1966)
The Four Seasons recomposed
Titres originaux de Vivaldi
“La Primavera”
Allegro
Largo
Allegro
“L’Estate”
Allegro non molto. Allegro.
Adagio. Presto. Adagio.
Presto
“L’Autunno”
Allegro
Adagio molto
Allegro
“L’Inverno”
Allegro non molto
Largo
Allegro
Dates de composition de la version originale de Vivaldi : 1718-1720.
Dates de composition des versions de Max Richter : 2011 (1ere version), 2022 (2nd version).
Le 31 octobre 2012, dans la prestigieuse salle du Barbican Hall à Londres, eut lieu un évènement. Ce jour-là fut donnée dans l’une des salles les plus prestigieuses de la musique classique anglaise, la première de la pièce The Four Seasons recomposed de Max Richter. Interprétée à cette occasion par le Britten Sinfonia et le violoniste Daniel Hope placés sous la direction d’André de Ridder, l’œuvre dans une première mouture avec le compositeur pour la partie électroacoustique a été arrangée par la suite pour être donnée sans l’apport électronique. C’est la version que nous entendons.
D’origine germano-britannique, Max Richter est un compositeur rattaché au mouvement dit “post-minimaliste”. Il utilise aussi bien les instruments acoustiques que l’électronique. Influencé par les écritures de Luciano Berio avec lequel il étudia, mais aussi par les œuvres de Iannis Xenakis, il fonda l’ensemble Piano Circus réputé pour ses nombreuses interprétations de pièces d’Arvo Pärt, Philip Glass, Steve Reich, entre autres. Certaines des œuvres de Max Richter – pour orchestre et musiques de film – associent des esthétiques très diverses, allant de la musique contemporaine à la musique pop et la techno.
Max Richter présente sa partition comme une recomposition totale des célèbres concertos de Vivaldi. Il évoque une « reconfiguration de l’écoute » du chef-d’œuvre baroque en s’appuyant sur l’esthétique de la musique minimaliste. Des extraits de chaque mouvement ont été retravaillés afin de créer de « nouveaux objets musicaux » en respectant l’esprit prodigieusement novateur de Vivaldi. Rappelons que le compositeur vénitien avait tenu, dans cette musique à programme, à démontrer ce qu’il nommait « l’ivresse de sa pensée vagabonde ». Dans les concerti, les instruments possèdent parfois même leur “caractère” propre, le violon suggérant un berger endormi alors que l’alto évoque l’aboiement d’un chien. La recherche d’expérimentations sonores prévaut dans cette partition qui contribua grandement à développer la technique du violon. Pour sa part, Max Richter emploie des motifs répétés en boucles sur une base harmonique stable, mais avec des rythmes superposés. Il crée ainsi un univers sonore hypnotique, en quête d’une écoute contemplative.
A l’instar des quatre concertos de Vivaldi, The Four Seasons de Richter comporte quatre saisons, chacune en trois mouvements qui s’inspirent du mouvement correspondant de l’œuvre de Vivaldi.