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Beethoven

Symphonie n°5 en ut mineur op.67, Ludwig van Beethoven

Ludwig van Beethoven   

(1770-1827)

Symphonie n°5 en ut mineur op.67

 

I. Allegro con brio

II. Andante con moto

III. Allegro

IV. Allegro

 

Date de composition : 1807-1808

Date de création : 28 novembre 1811

 

Lors de la création de la Symphonie, l’orchestre, nullement habitué à de telles difficultés techniques, joua de fort mauvaise grâce. Fidèle à son caractère, Beethoven s’emporta et il s’en fallut de peu pour que l’on en vînt aux mains. Finalement, les musiciens acceptèrent de jouer sa musique à la condition qu’il se tienne hors de leur vue… La critique, pourtant élogieuse, émit aussi quelques réserves assez piquantes : « L’auditeur saturé peut craindre que le bruit monstrueux ne le rende sourd ».

Les premières esquisses de la plus célèbre des symphonies de l’Histoire de la musique remontent à 1803. Toutefois, l’essentiel de la composition fut réalisé entre 1807 et 1808. L’idée du thème ou plus exactement de la cellule rythmique (trois notes brèves, puis une longue) est apparue au compositeur lors de la composition de la Symphonie Héroïque. C’est la première fois dans l’histoire de la symphonie qu’un thème est remplacé par un simple élément rythmique.

Portées comme une célébration de l’héroïsme, les premières mesure de l’Allegro con brio bousculent toutes les conventions de l’équilibre classique, provoquant les dissonances et les contrastes les plus extrêmes. L’idée rythmique doit triompher par-dessus tout.

La structure de l’Andante con moto en la bémol majeur est basée sur le principe du thème suivi de variations. Celui-ci repose sur deux éléments distincts, l’un présenté aux cordes et l’autre par les clarinettes et les bassons. Ils multiplient ainsi les possibilités de développements rythmiques et harmoniques.

L’Allegro en ut mineur fait office de scherzo avec trio. Il s’ouvre double “pp” avant de laisser la place à un trio élaboré comme une fugue. La complexité interne du mouvement explore diverses sources sonores dont l’emploi révolutionnaire des timbales qui assument un rôle quasi-concertant.

Le finale, Allegro en ut majeur, utilise pleinement l’instrumentation et l’on entend pour la première fois depuis le début de l’œuvre, la petite flûte, le contrebasson et les trois trombones. Beethoven souhaitait ainsi élargir l’impact sonore du finale et donner la sensation de l’ouverture de la salle de concert vers l’extérieur. Le message révolutionnaire (à tous les sens du terme) ne l’avait pas quitté un instant. La Symphonie se conclut dans un rythme irrésistible de marche et de fanfare triomphante, sur un accord d’Ut Majeur. La symphonie fut créée le 22 décembre 1808 au Theater an der Wien.

 

À lire 

« Ludwig van Beethoven » par André Tubeuf (Ed. Actes Sud / Classica, 2009).