Felix Mendelssohn-Bartholdy
(1809-1847)
Symphonie n°3 en la mineur op.56 dite “Ecossaise”
Quatre mouvements
1-Introduction et Allegro un poco agitato
2-Vivace
3-Adagi
4-Allegro et finale
Date de composition : 1842
Date de création : 3 mars 1842 par l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig placé sous la direction du compositeur. La dédicataire de la symphonie est la Reine Victoria.
Tout comme l’Ouverture Les Hébrides (1830/1832), qui évoque le paysage romantique qui séduisit le jeune compositeur au cours d’un voyage dans l’archipel des Hébrides, au large des côtes écossaises, la Symphonie traduit, selon l’expression de Mendelssohn « une ambiance de brumes écossaises ». Une ambiance seulement, car il ne s’agit pas de transcrire littéralement les éléments de la Nature, les Highlands écossais.
Le premier mouvement, Introduction et Allegro un poco agitato s’apparente à une ballade. Celle-ci s’ouvre par le chant des vents puis les cordes enrichissent considérablement le développement de cette page au chromatisme audacieux.
La clarinette tient “le rôle” de la cornemuse dans le mouvement qui suit, Vivace. Ce scherzo est bâti sur un thème pittoresque et joyeux, les cordes soutenant la tension rythmique grâce à un jeu staccato. Les thèmes empruntés au folklore local apparaissent ainsi transfigurés.
La sérénité de l’Adagio offre deux idées musicales, l’une basée sur une cantilène et l’autre sur une marche. Les cordes assurent le premier thème qui évoque déjà la pâte sonore du jeune Brahms. Quant à la marche, ici plus funèbre que guerrière, elle prend toute sa force grâce à une orchestration luxuriante.
Le finale nerveux – à l’origine, il s’agissait d’un Allegro guerriero – montre avec quelle science des effets, Mendelssohn préserve la pulsation et joue sur l’opposition des idées musicales. Aux pupitres des cordes tendues, répond un thème exposé à la petite harmonie. La Symphonie se conclut par un choral majestueux en la majeur.