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Suite pour orchestre n°4 en sol majeur op.61 “Mozartiana”

(1840 – 1893)

 

Les quatre Suites pour orchestre que Tchaïkovski composa entre 1878 et 1887 réalisent une synthèse entre l’hommage au classicisme du XVIIIe siècle et l’univers du romantisme.

 

Tout comme les trois dernières symphonies, elles font appel à des sources multiples.

 

On découvre ainsi des harmonies wagnériennes, des citations caractéristiques du ballet et, dans le cas de la Suite en Sol majeur, un hommage au compositeur préféré de Tchaïkovski : Wolfgang Amadeus Mozart. La partition date de l’époque de l’écriture de la Cinquième Symphonie. Elle fut esquissée dans le Caucase, puis achevée à Aix-la-Chapelle, en Allemagne.

 

Les quatre thèmes traités empruntent chacun à une œuvre du compositeur viennois.

 

Ainsi, la Gigue qui ouvre la Suite est extraite de celle en sol majeur pour piano K.574. Le tissu des cordes ponctue avec légèreté une danse traitée dans un contrepoint délicat.

 

Le Menuet K.355, originellement pour piano, est un mouvement mozartien caractéristique (Moderato). Le traitement du musicien russe se révèle profondément romantique et teinté d’une harmonie schubertienne.

 

Preghiera (Prière) est extrait de l’Ave Verum Corpus K.618. La prière fait référence au célèbre motet que Mozart composa en 1791, l’année de sa disparition. Pour autant, Tchaïkovski utilise la transcription que Franz Liszt réalisa pour le piano. En somme, la “transcription de la transcription” dissipe le caractère religieux de l’œuvre et en accentue l’esprit de la chorégraphie (Andante non tanto).

 

Le finale, en forme de Thème et Variations, emprunte aux Dix Variations pour piano K.455 “Unser dummer Pöbel meint”, elles-mêmes composées en référence à l’opéra Pilger von Mekka (Les Pèlerins de la Mecque) de Christoph-Willibald von Gluck. Presque deux fois plus vaste que les trois autres mouvements réunis, ce mouvement met habilement en lumière les instruments de la petite harmonie ainsi que le violon.

 

L’œuvre fut créée à Moscou le 14 novembre 1887 sous la direction de Tchaïkovski. Dans le court préambule à la première édition de la partition, le compositeur fît insérer le texte suivant : « Un grand nombre d’œuvres de Mozart, merveilleuses mais de petites dimensions, restent pour une raison incompréhensible peu connues non seulement du public, mais même de beaucoup de musiciens. L’auteur des arrangements de cette suite intitulée “Mozartiana” a eu pour but de favoriser une exécution plus fréquente de ces joyaux de la création musicale, modestes par leur forme, mais remplis de beautés incomparables ».

 

A Lire

 

« Tchaïkovski » par Jérôme Bastianelli (ed. Actes Sud / Classica, 2012)