Ouverture en do majeur H.265 – Fanny Mendelssohn-Hensel

Fanny Mendelssohn-Hensel
(1805-1847)
Ouverture en do majeur H.265

Date de composition : 1830
Date de création : 1834 par l’Orchestre du Königsstädtische Theater de Berlin, placé sous la direction de la compositrice.

Felix et Fanny bénéficièrent d’une enfance extraordinaire. Non point en raison de l’aisance familiale, mais grâce à la qualité de leur environnement culturel et artistique. Leur mère, Lea Salomon fit en sorte qu’ils suivent les cours des meilleurs enseignants de l’époque. Le pianiste berlinois Ludwig Berger et plus encore le compositeur Car Friedrich Zelter donnèrent une technique et un savoir prodigieux à des élèves déjà… surdoués. A l’adolescence, la famille Mendelssohn instaura la série “musique du dimanche”. Une sorte de mini-festival à domicile où les deux enfants écoutaient et participaient aux récitals. Ils présentèrent ainsi leurs propres compositions devant un public critique. Fanny poursuivit ses études auprès de Zelter et Felix eut, en tant que garçon de la famille, le privilège de voyager en Europe.
Fanny Mendelssohn composa environ 400 partitions, mais ne laissa à la postérité qu’une seule œuvre pour orchestre, une Ouverture en do composée en 1830 et destinée à être donnée aux concerts hebdomadaires, que la famille proposait dans sa grande propriété berlinoise.

Les premières mesures de la partition font penser à quelque sérénade pastorale, portée par la douceur des bois et des cors. Puis le tempo s’accélère avec une vivacité – con fuoco est-il indiqué sur la partition – qui n’est pas sans rappeler l’écriture de Carl Maria von Weber. L’influence de Ludwig van Beethoven et dans une moindre mesure, du frère de Fanny sont également perceptibles. On regrette d’autant plus que la compositrice n’ait pas poursuivi dans le répertoire symphonique car la maîtrise technique et l’orchestration si finement ciselée dont elle fait preuve apparaissent remarquables.
A l’issue de la création de son œuvre, Fanny Mendelssohn avoua que cela « avait fort bien sonné ». Après sa disparition, la partition tomba dans l’oubli. Elle ne fut redécouverte que dans les années 1980.