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Jean-François Zygel
(1960)
Les Jardins de la Porte obscure
“Les Jardins de la Porte obscure, c’est un titre assez énigmatique, n’est-ce pas ? En fait, ces jardins existent réellement, ils sont situés sur le flanc sud du mont Gibralfaro et doivent leur nom à une porte d’origine arabe qui se trouvait dans cette partie de la ville de Málaga, en Espagne. Végétation luxuriante, pentes abruptes et succession de terrasses, de promenades et de petites tonnelles… La pièce fait à l’origine partie d’un ensemble plus vaste nommé “Málaga”, commande de la ville du même nom. Le mystère des lieux est rendu par une basse obstinée ininterrompue du début jusqu’à la fin de la pièce. Sur cette basse obstinée se développent d’étranges mélopées plaintives, que viennent interrompre des volées d’oiseaux nocturnes.
C’est d’ailleurs drôle, car c’est une pièce très écrite, très structurée, avec un système de double passacaille (j’étais à ce moment là très influencé par les grounds de Purcell) qui a été analysé et donné en exemple par Anthony Girard dans l’un de ses magnifiques ouvrages d’orchestration et d’analyse. Comme quoi, l’écriture et la réception, ce n’est vraiment pas la même chose : rigueur formelle voulue pour un mystère ressenti.
Que l’improvisation soit la base de toute création, oui, je le pense. Mais lorsque je compose par écrit… Ce n’est pas improvisé du tout ! (je ne pense donc pas avoir un projet général aussi vaste que de revenir aux sources de la musique occidentale, je dirais plutôt que comme beaucoup de compositeurs style Messiaen, Liszt, Saint-Saëns etc., j’ai besoin de créer la musique parfois par l’écrit, parfois – le plus souvent même – par l’improvisation)
Je dirais presque que j’aime improviser parce que ça me libère de l’écrit, et que j’écris parce que ça me libère de l’improvisation.
Mais dans ce concert, à chaque fois que j’interviendrai au piano, ce sera pour improviser !
Les Jardins de la porte obscure seront ainsi précédés et suivis d’un prélude et d’un postlude improvisés.”
Jean-François Zygel