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KAIJA SAARIAHO – Pavage, extrait de Frises

(1952 – )

 

A lire : « Le passage des frontières, écrits sur la musique » par Kaija Saariaho (édition établie par Stéphane Roch, collection Répercussions, éd. MF, 2013).

 

Installée en France depuis les années 80, Kaija Saariaho accomplit une œuvre indépendante de toute école ou courant esthétique. Utilisant aussi bien l’électronique que le grand orchestre symphonique, les ensembles vocaux que les instruments solistes, la compositrice finlandaise a créé un univers sonore d’une étonnante richesse, puisant son inspiration à la fois dans la peinture, la poésie et le cinéma. Depuis la fin des années 90, son écriture s’est allégée et témoigne d’une recherche approfondie en direction d’une expression plus lyrique.

 

Composé en 2011, la pièce Frises est pour violon et électronique. Dédiée au violoniste Richard Schmoucler, elle est une commande du Borusan Art Centre, en Turquie. Le soliste en assura la création en 2012, au Borusan Music House d’Istanbul. L’œuvre bénéficie d’un dispositif électronique en temps réel. Elle se compose de quatre parties : Frise jaune, Frise de fleurs, Pavage et Frise grise.

 

La compositrice explique la genèse de l’œuvre : « Elle est née d’une demande de Richard Schmoucler, qui m’a donné l’idée de combiner diverses œuvres à partir de la Seconde Partita pour violon de Bach et tout particulièrement, son cinquième et dernier mouvement, la Chaconne. Il souhaitait que je compose une pièce pouvant être interprétée juste après celle-ci, et s’ouvrant avec sa note finale, le ré. Pour chacune des quatre parties de l’œuvre, je me suis concentrée sur une forme liée à des variations historiques, qu’il s’agisse du carillon, de la passacaille, de l’ostinato ou de la chaconne. Afin de développer ces idées musicales, j’ai ajouté une dimension électronique à l’ensemble. Chaque pièce est traitée différemment par l’interprète, qui travaille à la transformation des sons du violon en temps réel. La troisième partie de Frises se nomme Pavage. Le matériau initial est transformé par un processus mathématique dans lequel la frise est le remplissage d’une ligne ou d’une bande par une figure géométrique sans trou ou débord, à l’instar du pavage. Pour autant, je ne recherche pas une symétrie parfaite comme les carreaux d’un sol, mais je souhaite créer une métamorphose continuelle, dans l’esprit des images de l’artiste graphique M.C. Escher ».