Apprenez / Décryptez

Visionnez / écoutez

Retrouvez tous les contenus numériques de l’orchestre ligne (replay, concerts, live, podcasts…).

Apprenez / Décryptez

Découvrez toutes les ressources pédagogiques, les projets d'éducation artistique et culturelle, les concerts scolaires.

Découvrez l'ONB

Explorez les coulisses de l’orchestre, ses partenaires et les ressources presses.

Soutenez l'ONB

En savoir plus sur le mécénat d’entreprise, le mécénat des particuliers et les projets à soutenir.

ONB_visuel_note_musico-02

Ifé : three Yorùbá songs

(1937 – )

 

Ifé, Three Yoruba Songs – Ifé : Trois chansons de Yorùbá – a été composé en 2013. L’œuvre est le fruit d’une rencontre extraordinaire entre le compositeur américain, le maître de la musique répétitive et la chanteuse béninoise Angélique Kidjo. Le texte, en langue yoruba évoque Ifé, au Nigéria, la ville sainte des adeptes des religions traditionnelles du Golfe de Bénin, là où le Monde aurait été créé.

 

La chanteuse et le compositeur présentent ainsi la partition. « Le premier poème que j’ai écrit a été Olodumare, le Dieu suprême » raconte Angélique Kidjo, qui ajoute : « puis il y a eu Yemandja, déesse de la mer et Oshumare qui est le serpent arc-en-ciel qui entoure la Terre et l’empêche de tomber. Glass a vu la musique dans le poème. Je suis une conteuse et non pas une interprète du chant classique. Interpréter l’œuvre a donc représenté un défi de taille pour moi ».

 

De son côté, Philip Glass avoue avoir été séduit par le texte. « Je connais Angélique Kidjo depuis de nombreuses années et j’ai travaillé avec elle à l’occasion de concerts où elle jouait sa propre musique. Nous avons aussi collaboré à de petites pièces que nous avons réalisées ensemble. J’admire sa personnalité musicale. J’ai donc été très intéressé quand elle m’a proposé de composer, pour elle, un ensemble de chansons dans la langue de son pays natal, le Yorùbá. Au début, j’ai cru qu’il s’agissait de la langue swahilie. L’Afrique est si riche de conteurs et d’histoires ! Les poèmes d’Angélique Kidjo évoquent les origines du Monde. Ils sont très beaux et d’un lyrisme profond ». Le compositeur ajoute : « j’ai été captivé par le mélange des mots et des rythmes. J’ai donc entrepris une analyse approfondie du rythme et du phrasé de la langue Yorùbá. Pour moi, il ne s’agit pas seulement d’une œuvre avec voix et accompagnement d’orchestre. C’est davantage que cela et c’est pourquoi j’ai traité les instruments comme des voix à part entière, à la fois complexes et mélodiques. En vérité, ce que j’ai réalisé ne sonne ni africain ni européen. C’est autre chose ».

 

Le cycle des trois poèmes a été créé le 17 janvier 2014 par l’Orchestre philharmonique du Luxembourg.