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Hommage à Rameau de Claude Debussy, version orchestrée par Camille Pépin

Co-commande de l’Orchestre Symphonique de Bretagne, de l’Orchestre régional Avignon-Provence et de l’Orchestre de Picardie, l’orchestration de Hommage à Rameau de Debussy a été créée le 4 novembre 2019, à Amiens, par l’Orchestre de Picardie dirigé par Arie van Beek. La compositrice Camille Pépin nous propose quelques pistes d’écoute.

 

Hommage à Rameau est la seconde pièce du premier recueil des Images pour piano seul de Claude Debussy. Vous êtes-vous éloignée de l’écriture de Debussy pour réaliser cet « exercice » si délicat de l’orchestration ?

 

Je ne me suis surtout pas détachée de l’écriture originale et j’ai essayé d’orchestrer au plus proche du style de Debussy. C’est un travail passionnant car j’entends déjà l’orchestre dans la partition pour piano. Le travail n’a pas été aisé car je ne pouvais pas disposer de harpes et de percussions, des pupitres si importants dans l’orchestre de Debussy. J’ai trouvé des solutions, en « trichant » un peu avec les instruments à cordes. Orchestrer, c’est faire des choix, sacrifier parfois certaines idées pour relever le défi.

 

L’écriture pianistique d’Hommage à Rameau porte quelques réminiscences de musiques grégoriennes, de choral d’orgue, notamment. Comment avez-vous suggéré ces éléments dans votre orchestration ?

 

Orchestrer, c’est aussi donner l’illusion de… J’ai mis davantage de cor anglais que de hautbois, en référence au hautbois d’amour. Il m’a fallu « entrer » totalement dans la couleur et le langage nouveau de Debussy, dans lequel chaque note paraît inventée. En lisant ses partitions on est toujours frappé de découvrir un univers sonore d’une délicatesse inouïe. Un tel travail est aussi passionnant qu’inépuisable ! Je m’y étais déjà exercée lorsque j’étudiais au Conservatoire de Paris, dans la classe de Marc-André Dalbavie. J’avais réalisé quelques transcriptions d’œuvres de Debussy. La prochaine transcription, également liée à cette commande, sera Mouvement. Composée à la suite d’Hommage à Rameau, la pièce referme le premier recueil des Images.