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Jean-Sébastien Bach
(1685-1750)
Concerto pour violon et orchestre en mi majeur n°2 BWV 1042
Trois mouvements
I. Allegro
II. Adagio
III. Allegro assai
Date de composition : vers 1720 à Coethen
Date de création : inconnue
En décembre 1717, Bach est nommé à Coethen. La musique religieuse y passe au second plan car le culte réformé, calviniste de la cour ne tolère aucune musique durant les offices. Le jeune prince Leopold d’Anhalt-Coethen possède un caractère des plus ouverts. Il est l’auteur de cette phrase des plus surprenantes dans la première moitié du 18e siècle et dont Montesquieu aurait pu également réclamer la paternité : « Le suprême bonheur règne quand les sujets d’un pays sont protégés dans la liberté de leur conscience. »
A Coethen, Bach a toute la confiance du prince et il travaille sans se préoccuper des soucis matériels. La période de Coethen est considérée comme l’une des plus productives de sa vie : partitas, sonates, suites pour violon seul, violoncelle seul, concertos pour clavier, premier Livre du Clavier bien tempéré et concertos pour violon, autant d’œuvres datées de cette époque…
La structure du concerto est héritée de l’école italienne avec ses trois mouvements caractéristiques : vif, lent, vif. Le Concerto en mi majeur est particulièrement élaboré dans sa richesse d’écriture et la densité du dialogue entre le soliste et l’orchestre. Le contrepoint élabore une synthèse idéale entre l’esprit italien et la forme allemande. L’orchestre n’est plus le simple faire-valoir du soliste. Leur expressivité se conjugue sur un même pied d’égalité.
À lire
« Jean-Sébastien Bach » par Jean-Luc Macia (Ed. Actes Sud / Classica, 2006)