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Joseph Canteloube
(1879-1957)
Baïlèro, Chut, chut, extraits des Chants d’Auvergne
Date de composition : entre 1923 et 1955
Date de création : inconnue
Si l’on devait définir ce que signifie l’expression “musicien régionaliste”, Marie-Joseph Canteloube de Malaret – de son nom exact – en serait le parfait exemple. Ce disciple de Vincent d’Indy (1851-1931) à la Schola Cantorum fut autant ethnomusicologue que compositeur de talent. Ses cinq volumes consacrés aux chants d’Auvergne ne sont qu’une partie de son legs consacré à plusieurs centaines de chants paysans qui furent sa principale source d’inspiration. Ce musicien passionné par le folklore français et d’une profonde sincérité affirmait que « les chants paysans s’élèvent bien souvent au niveau de l’art le plus pur, par le sentiment et l’expression sinon par la forme ». Il recueillit ces chants dès 1900 pour l’essentiel dans le Cantal, le Lot et l’Aveyron.
Les Chants d’Auvergne – “Auvergne” venant du nom de la tribu gauloise des Arvernes, qui, avec son chef, Vercingétorix, résista à Jules César – nous font voyager dans une histoire (presque) intemporelle. La région possède de riches traditions et son propre patois. Associant l’inventivité harmonique des mélodies et la saveur des textes, Canteloube orchestra avec subtilité une sélection de chants. Ceux-ci brillent grâce à des pupitres d’orchestre qui trouvent le ton juste pour évoquer le souvenir des instruments régionaux. Chaque histoire brève est animée avec sa propre atmosphère et dans une écriture parfois audacieuse. Baïlèro est un chant de berger de Haute-Auvergne. Les instruments de la petite harmonie et la voix suggèrent un espace immense éclairé par une douce lumière. En langue occitane, la chanson Chut, chut qui daterait du début du 16e siècle évoque une gardeuse de vaches qui embrasse son galant. Que de malice dans ses paroles !