Deux inuites en Bretagne

Le projet avait déjà commencé avec des rencontres entre Marthe Vassalo et Noluen Le Buhé, chanteuses traditionnelles bretonnes, et les classes orchestres de l’école La Découverte, à Saint-Malo. Puis elles s’étaient rendues au Québec, où elles avaient rencontré Lydia Etok et Nina Segalowitz, chanteuses de gorge traditionnelles inuites. Les quatre femmes, engagées ensemble dans un projet de création autour de la pratique commune à leurs deux traditions de chant et contrechant, ont à cette occasion pu se rencontrer, apprendre à se connaître, travailler ensemble, et explorer des pistes pour de futures créations artistiques.

Ce mois de mai, c’était au tour de Lydia et Nina de traverser l’Atlantique pour venir à la rencontre des écoliers bretons. Du 1er au 15 mai, ce furent deux semaines chargées pour les deux inuites, qui ont alterné à un rythme effréné découverte de la région bretonne, concerts et ateliers avec les classes. Le collège du Bocage, notamment, a pu profiter de deux rencontres avec elles. L’école de la Découverte, de son côté, a pu les rencontrer accompagnées de Marthe Vassalo et Noluen Le Buhé, pour un dernier atelier à quatre voix. Et surtout, pour travailler ensemble – accompagnés par Claire Cavannagh – l’oeuvre symphonique que prépare pour eux et pour les chanteuses la compositrice québécoise Katia Makdissy-Warren (dont ils avaient déjà enregistré l’oeuvre “les grands espaces”). Les enfants ont ainsi pu découvrir le chant de gorge, la culture inuite, son histoire mouvementée, et le précieux travail de perpétuation de la tradition mené par Lydia et Nina.

Ces deux semaines ont été l’occasion de nouvelles séances de travail pour les quatre chanteuses, en vue d’une restitution de résidence le jeudi 12 mai, à la salle de la Nouvelle Vague à Saint-Malo.