Né sous l’empire austro-hongrois, Marko Tajčević étudia la musique à Zagreb puis, après la Première Guerre mondiale, à Prague et à Vienne. Dans la capitale autrichienne, le compositeur serbo-croate acheva son apprentissage auprès de Joseph Marx et Max Springer. De retour à Zagreb, il s’intéressa à la diffusion des musiques serbes et croates et à la promotion des folklores régionaux, rédigeant de nombreux articles, tout en composant, enseignant et dirigeant des orchestres. En 1940, il s’établit à Belgrade où il vécut jusqu’à la fin de sa vie.
Le catalogue de Marko Tajčević comporte une cinquantaine de partitions, dédiées aussi bien au piano qu’à l’orchestre symphonique, aux œuvres chorales et de musique de chambre. Son répertoire privilégie avant tout les petites formes, à l’instar des Sept danses des Balkans qui furent composées en 1926 et, à l’origine, pour le piano. Par la suite, elles bénéficièrent d’arrangements pour diverses formations.
En moins de dix minutes, le compositeur donne, dans ces pièces, un aperçu de la variété des folklores de la région des Balkans. Partant d’une cellule musicale souvent simple, chaque danse joue des contrastes de rythmes et de timbres entre les instruments. L’arrangement d’Aloiz Srebotnjak privilégie souvent l’opposition entre les deux premiers instruments et le clavier. Certaines danses sont très brèves, quelques secondes seulement pour la troisième, Vivo. D’autres, comme Sostenuto, offrent une superbe dimension nostalgique. Dans ces danses, on croit déceler de multiples influences provenant aussi bien de la musique Klezmer, que de Bela Bartók et de Serge Prokofiev.
Les sept danses sont les suivantes : I. Con moto II. Rustico III. Vivo IV. Sostenuto V. Allegro ritmico VI. Allegretto VII. Allegro quasi pesante.