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Ernest Chausson
(1855-1899)
La Chanson perpétuelle op. 37
Un seul mouvement.
Date de composition : 1898
Date de création : 28 janvier 1899, au Havre.
La mélodie repose sur le poème de Charles Cros (1842-1888), scientifique et poète. Les vers dont Chausson n’a pas repris l’intégralité, évoquent une femme abandonnée qui se souvient de son amant. Extrait du recueil Le Coffret de Santal, le poème s’intitule Nocturne.
Composée à la fin de l’année 1898, la mélodie est l’une des dernières partitions du compositeur. Il la dédia à Jeanne Raunay qui en assura la création. Écrite pour trois versions, l’une pour voix et piano, une autre avec orchestre et, enfin, une dernière avec piano et quatuor, l’œuvre oscille entre la mélodie pure et la musique de chambre. L’atmosphère crépusculaire des notes se glisse dans les phrases, décomposant la forme de la pièce, métamorphosant la technique de la voix qui évoque une succession d’impressions, de “frémissements” jusqu’au suicide que l’on pressent. Le lyrisme de la musique est d’autant plus extraordinaire que l’écriture demeure dépouillée. L’esthétique de l’œuvre puise ses origines dans l’univers wagnérien et ouvre un horizon nouveau, quelque part entre le symbolisme et l’expressionnisme.
Sur la partition, Chausson a spécifié : « lent, dans le sentiment d’une chanson populaire ».