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Respighi_1934

Il Tramonto (le coucher de soleil), Ottorino Respighi

Ottorino Respighi
(1879-1936)
Il Tramonto (le coucher de soleil)

Un seul mouvement, Andante appassionato

Date de composition : 1914.
Date de création : mai 1915, Rome.

Mettons de côté un instant les trois œuvres les plus célèbres du compositeur italien : Les Pins de Rome, les Fontaines de Rome et Fêtes Romaines. Découvrons d’autres partitions remarquables de ce compositeur qui se forma auprès de Giuseppe Martucci, Nikolaï Rimski-Korsakov et Max Bruch.

Le riche catalogue de Respighi comprend une cinquantaine de mélodies qui s’éloignent de la tradition opératique de l’opéra italien de la fin du 19e siècle.

Poemetto lirico di P.B. Shelley per mezzo-soprano e quartetto d’archi est-il mentionné sur la partition de Il Tramonto (le coucher de soleil). L’utilisation des vers du poète romantique Percy Bysshe Shelley (1792-1822) témoignent de la passion littéraire de Respighi, passion d’autant mise à profit que le musicien parlait couramment plusieurs langues. Il employa à plusieurs reprises la musicalité des mots du poète anglais, notamment dans deux autres œuvres orchestrales : Aretusa (1910) et La Sensivita (1914).

 Il Tramonto est connu dans sa version originale avec quatuor à cordes qui est ici donnée, mais aussi avec voix et orchestre à cordes.

Respighi fut séduit par le caractère contemplatif du poème qui évoque la promenade de deux amants marchant à l’heure du soleil couchant. L’homme convie la femme à retrouver le lieu le lendemain. Hélas, il meurt et la jeune femme restée seule songe à son amant qui a trouvé la paix éternelle. Désormais, elle consacre sa vie à son père vieillissant.

Cette vaste mélodie possède bien des caractéristiques du romantisme viennois de la fin du 19e siècle. Véritable monologue d’opéra, le chant lyrique est imbriqué dans la douce chaleur des cordes. La densité du texte favorise la profusion de détails qui colorent l’évocation de la nature, mais aussi la riche personnalité de la jeune femme. Celle-ci exprime divers sentiments, de la tendresse la plus pudique au désespoir lorsqu’elle découvre son amant mort.

« La tombe de ton être mort
Qu’un fantôme tourmenté habite, nuit et jour,
Voilà tout, enfant disparu, ce qui désormais reste de toi ! »