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Concerto pour violon et orchestre op.14

(1910 – 1981)

 

A lire : « Samuel Barber, un nostalgique entre deux mondes » par Pierre Brévignon (ed. Hermann Musique, 2011).

 

Barber débuta une carrière de chanteur avant de se lancer dans la composition. Comme la plupart des compositeurs américains du 20e siècle, il a intégré dans son langage bon nombre d’esthétiques de son temps. Certaines de ces pièces révèlent les influences de compositeurs romantiques, mais aussi de Debussy et de Webern. D’autres, enfin, sont marquées par un contrepoint fortement dissonant, voire un goût prononcé pour la polytonalité comme dans son Second Essay for orchestra, voire même dodécaphoniques dans Knoxville Summer 1915. Barber a capté les esthétiques les plus diverses sans s’inféoder à aucune d’entre elles. Considéré comme un compositeur majeur aux Etats-Unis, il est encore sous-estimé en Europe, malgré quelques œuvres programmées par tous les orchestres du monde à l’instar de l’Adagio pour cordes.

 

Composé en 1939, le Concerto pour violon a connu une histoire étonnante. Samuel Fels, magnat de l’industrie du savon, passa commande au compositeur d’un concerto qui devait être créé par son fils adoptif, Iso Briselli. Deux mouvements furent achevés en Italie et en Suisse. Briselli estima que ces derniers étaient peu virtuoses et intéressants. Par la suite, le soliste considéra le finale comme injouable. Le commanditaire réclama donc le remboursement de la somme versée (1000 dollars !)… et déjà dépensée ! Barber prouva que le finale était jouable. Finalement, le compositeur rendit la moitié du virement et retira les droits d’exécution donnés à Briselli. Plusieurs interprètes se succédèrent avant que le compositeur ne révise la partition, dont la création de la version définitive eut lieu le 7 janvier 1949. Elle fut assurée par Ruth Posselt et l’Orchestre symphonique de Boston dirigé par Serge Koussevitzky. Et ce fut un triomphe ! On comprendra que Barber ait dorénavant appelé sa partition son « concerto savon ».

 

Le premier mouvement, Allegro molto moderato est d’un lyrisme extraordinaire en raison de l’efficacité de l’écriture. Un sentiment de fraîcheur et de liberté émerge de la partition.

L’Andante sostenuto est l’un des plus beaux mouvements de toute la littérature concertante pour le violon du XXe siècle. C’est le hautbois qui porte le thème, sur un tapis de cordes. Le violon offre une autre idée musicale d’allure rhapsodique et dont l’étrangeté de ton ne s’épargne pas les dissonances. Puis le soliste s’approprie le thème du hautbois, s’imposant de toute sa puissance expressive.

Par contraste, le finale, Presto in moto perpetuo représente un véritable défi technique. Son rythme bondissant, ces guirlandes de notes montantes et descendantes exploitent toute la virtuosité de l’instrument.