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Concerto pour violon et orchestre en La Majeur K.219

Le Concerto pour violon en La Majeur K.219, cinquième et dernier de la série, fut  achevé à Salzbourg, le 20 décembre 1775. Le premier opus avait été écrit dès le mois d’avril de la même année. On s’étonnera de l’engouement de Mozart pour ce genre musical au point qu’il réalisa en quelques mois pratiquement l’intégrale de son œuvre pour violon et orchestre. Par la suite, il y revint peu, à l’exception notable de la Sinfonia Concertante pour violon et alto, chef-d’œuvre de 1779.

 

Les concertos pour violon virent le jour à une période particulière dans la vie de Mozart. Il revenait en effet d’un périple en Allemagne et plus particulièrement de Munich, où venait d’être créé le 13 janvier 1775 son opéra La Finta Giardiniera (La Fausse Jardinière) composé quelques semaines plus tôt.

 

De retour à Salzbourg, il lui fallait séduire à nouveau et rapidement un public exigeant. Les cinq concertos lui en donnèrent l’occasion. Mozart maîtrisait parfaitement la technique de l’instrument car il avait appris le violon avec son père. A l’âge de seize ans, il avait été engagé comme Konzermeister à l’Orchestre de Salzbourg.

 

Il choisit de composer ses concertos dans le style dominant alors dans les cours l’Europe, c’est-à-dire l’écriture française souvent dénommée et de manière impropre comme étant le “style galant”.

 

Dans le Concerto pour violon en La Majeur, l’orchestre est servi avec plus d’engagement que précédemment bien que l’instrumentation n’ait pas été modifiée : deux hautbois, deux cors et les cordes. Le soliste fait entendre sa voix par six mesures adagio avant une entrée dans l’Allegro aperto. Il expose deux thèmes antagonistes, l’un énergique, l’autre plus chantant. L’écriture oscille sans cesse entre une impulsion lumineuse et toute classique puis des éléments profondément dramatiques. La sonorité du violon porte tout l’orchestre, favorisant une multitude de dialogues jusqu’à la cadence qui conclut le mouvement.

 

L’Adagio qui suit s’apparente à une lente méditation dont la douceur est magnifiée par la tonalité “heureuse” et si mozartienne de mi majeur. Le thème élégiaque est repris par le soliste après une longue introduction de l’orchestre. Puis, la phrase est traitée en imitation, ne laissant rien pressentir de l’originalité du mouvement suivant.

 

Le finale, un Rondeau – Tempo di minuetto puis allegro – débute dans un climat d’une relative sérénité (on remarque que le mot rondeau s’écrit avec l’orthographe française). Brusquement, il prend les allures d’une “turquerie”. L’humour n’est pas absent de cette page qui met en valeur les pupitres graves de l’orchestre qui vont jusqu’à frapper leurs cordes du dos de l’archet ! La vivacité des thèmes, l’entrelacs des dialogues dans l’Allegro et surtout la verdeur des rythmes de danses étaient destinés à séduire le public friand de teintes “orientalisantes”. En réalité, il s’agit de rythmes folkloriques inspirés des cultures d’Europe centrale…